Metaverse, NFT : Quand la mode se lance dans les nouvelles technologies polluantes [Partie 2]
Paco Rabanne, Gucci, Valentino ou Louis Vuitton… L’émergence de nouvelles technologies a émerveillé le monde de la mode ces derniers mois. L’annonce du metaverse par Marc Zuckerberg et la commercialisation de NTF a offert un nouveau champ d’action aux marques, toujours en recherche d’innovations. Mais cette fois, la nouvelle lubie de la mode pourrait bien mettre en péril la planète.
Une révolution technologique se concrétise. Depuis quelques mois, les metaverses réinventent notre vision du monde, y compris dans la mode. L’organisation Metaverse Fashion Week (MVFW) dans le Decentraland est déjà lancée et rassemble de nombreuses marques et passionnés dans un univers parallèle. Des collections de vêtements 100% numériques sont aussi lancées par des marques comme nous l’avons vu avec les collections en NFT. Le magazine L’Officiel a aussi annoncé se lancer dans cette aventure.
L’aubaine face à la pandémie
Lorsque le patron de l’entreprise Meta, Mark Zuckerberg, a annoncé travailler sur la création d’un metaverse, les univers virtuels ont fasciné. Le contexte de confinements répétitifs a aussi donné un puissant souffle au phénomène. Ne pas avoir à sortir de chez soi pour faire du tourisme, rencontrer des gens ou se rendre à des événements a permis aux metaverses de se faire une place très vite.
Lors de la première édition de la Metaverse Fashion Week, de nombreuses marques de luxe et numériques se sont réunies dans le Decentraland.
Certains y voient même un avantage écologique, pouvoir se rendre aux quatre coins du monde sans bouger de son canapé est une idée plutôt censée quand on sait qu’un vol Air France Paris-New York émet 700kg de CO2. La solution pour lutter contre la pollution de l’air serait-elle les mondes virtuels ? Pour les chercheurs, cette technologie ne sera utilisée que par une minorité de la population mondiale, ce qui n’empêchera pas la pollution liée aux déplacements. De plus, depuis la pandémie, l’envie de voyager n’a pas diminué pour de nombreuses personnes, et a même probablement augmenté. Donc faire du tourisme depuis chez soi ne changera pas cette tendance.
Des matériaux coûteux pour l’environnement
Même si les metaverses ne voient le jour que depuis peu de temps, les accessoires et outils nécessaires à leur création existent déjà. Les casques de réalité virtuelle, les manettes et autres capteurs de jeux vidéo, et même l’intelligence artificielle feront évidemment partie de l’attirail nécessaire pour entrer dans les univers virtuels.
Ce sont ces équipements qui représentent le plus grand coût pour la planète. L’extraction des ressources nécessaires comme le litium, l’or ou le cuivre est, entre autres, à l’origine de la pollution des eaux.
Encore plus de blockchains
Comme pour les NFTs, le problème des blockchains se pose aussi pour les metaverses. Ces deux innovations se rejoignent de plus en plus. Lors de la première édition de la MVFW, les marques Dolce Gabanna et Tommy Hilfiger avaient mis en place des showrooms de présentation de NFTs.
Si vous n’avez pas lu la première partie exclusivement sur les Non Fungible Tokens, ces-dernières utilisent le concept de blockchains pour sécuriser et sauvegarder tous les échanges effectués sur la plateforme. Cette technologie nécéssite des machines très puissantes, gourmandes en énergies et polluantes, qui relâchent des quantités énormes de CO2.
Avec l’émergence des metaverses, une empreinte carbone numérique s’ajoute à notre empreinte carbone mondiale, à moins que des mesures pour empêcher les dérives et encadrer la consommation énergétique de ces univers ne voient le jour.
Image mise en avant : source : Forbes